Séquelles traumatiques et raideurs du coude

Les raideurs du coude post-traumatiques constituent une pathologie fréquente, susceptible de créer une vraie gêne au quotidien. Quand une raideur du coude en extension ou en flexion ne peut être soignée par la rééducation, la chirurgie du coude peut s’avérer nécessaire avec généralement de bons résultats.

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Définition des raideurs du coude par séquelles traumatiques

Le coude constitue anatomiquement l’articulation entre le bras et l’avant-bras, comprenant trois os principaux (l’humérus sur le bras, le radius et l’ulna sur l’avant-bras). C’est en réalité la réunion de 3 articulations différentes (huméro-radiale, radio-ulnaire et huméro-ulnaire), permettant les mouvements de flexion, d’extension et de rotation de l’avant-bras ou prono-supination.

L’amplitude des mouvements articulaires se mesure par l’amplitude active des mouvements du coude (AROM) : 130 à 150° en flexion, 0 à 10° en extension et 70° à 90° en pronation ou en supination. On estime que les gestes de la vie quotidienne nécessitent une amplitude d’au moins 100°, si bien qu’une raideur du coude en flexion peut vite devenir handicapante, souvent plus qu’une raideur du coude en flexion.

Une raideur du coude désigne toute limitation anormale de ces amplitudes de mouvement, la raideur post-traumatique constituant une séquelle de traumatisme ancien, avec modification des tissus articulaires ou péri-articulaires.

Il peut s’agir de lésions graves du coude, (raideur du coude après fracture ou luxation), mais aussi de lésions moins spectaculaires, comme une bursite, un hygroma du coude, une tendinopathie ou une séquelle d’hématome. 

Une chirurgie du coude peut être considérée aussi comme une séquelle post-traumatique.

Causes et symptômes des séquelles traumatiques donnant un coude raide

Deux grandes causes mécaniques peuvent aboutir à une raideur du coude post-traumatique : l’arthrose, avec des proliférations osseuses appelées ostéophytes ou bec de perroquet, ou la fibrose de la capsule articulaire appelée aussi capsulite rétractile. Dans les deux cas, les tissus articulaires perdent en souplesse.

Les autres causes, comme un déficit neuro-musculaire du coude, restent plus rares.

Quelles sont les causes possibles d’une raideur au coude ?

Le diagnostic d’une raideur au coude associée à des séquelles traumatiques doit toujours s’attacher à en comprendre les causes.

Cette raideur du coude peut s’accompagner d’une incongruence des surfaces articulaires, qui ne s’emboîtent plus parfaitement entre elles, limitant de fait l’amplitude de mouvement. Il s’agit le plus souvent de séquelles traumatiques de fractures de la tête radiale, de l’extrémité humérale distale ou de l’extrémité ulnaire supérieure, avec ou sans chirurgie associée.

Ces raideurs du coude peuvent aussi provenir d’une fibrose des tissus entourant l’articulation du coude, comme des rétractions ligamentaires ou capsulaires. Il s’agit le plus souvent de séquelles de luxation du coude, ou d’entorse. Dans des cas plus rares, cette rétraction tissulaire touche des tissus en dehors de l’articulation, comme des séquelles de brulure cutanée.

Les derniers cas de raideurs du coude sont associés à des ossifications intra-articulaires ou hétérotopiques, avec la formation d’un tissu osseux ou calcifié, en particulier sur les ligaments, la capsule articulaire ou les muscles.

On estime que 20 % des traumatismes du coude peuvent donner au bout de quelques mois ou quelques années des calcifications ectopiques, tandis que les becs de perroquet sont fréquents dans les complications de chondropathies (arthrose du coude avec ostéophytose).

Facteurs de risques d’une raideur du coude post-traumatique

Face à un traumatisme du coude, la prise en charge doit toujours être précoce et adaptée. L’articulation a tendance à s’enraidir très vite, et de façon permanente en l’absence de traitement adapté. L’objectif en cas de traumatisme du coude est donc de permettre une mobilisation la plus rapide possible, même en cas de chirurgie.

Limiter les facteurs de risques d’une raideur du coude post-traumatique passe alors par une immobilisation adaptée et minimale en termes de durée, associée à une rééducation fonctionnelle du coude progressive et complète, en suivant toujours un avis de spécialiste.

    Diagnostic des raideurs du coude post-traumatiques

    Si le diagnostic clinique d’une raideur du coude s’avère souvent suffisant, le lien avec une séquelle traumatique n’est pas toujours évident, compte tenu des délais d’apparition parfois très longs.

     

    Commémoratif et examen clinique du coude raide

    Après avoir recherché les antécédents de traumatisme du coude ou de chirurgie, le praticien doit distinguer les raideurs du coude d’origine extrinsèque (capsule, ligaments…) des raideurs mixtes et intrinsèques.

    L’examen clinique insiste sur l’amplitude de mouvement du coude dans tous ses axes (flexion, extension, rotation) et les éventuels signes de laxité ou de désaxation.

     

    Bilan d’une raideur du coude par imagerie médicale

    Un bilan radiologique de base (clichés face et profil) s’avère indispensable pour préciser les contours articulaires et la présence ou non de calcifications / ossifications anormales.

    Il est parfois nécessaire de préciser ces lésions avec des examens plus poussés, comme un scanner ou un arthroscanner.

    Traitement des raideurs du coude suite de séquelles traumatiques

    Face à une raideur du coude, la principale interrogation du patient est de savoir s’il faut une opération du coude ou pas.

    Traitement des raideurs du coude post-traumatiques sans chirurgie

    Face à une raideur du coude modérée, récente (moins de 6 mois) et sans lésion radiologique marquée, le traitement de choix reste conservateur.

    Ce traitement naturel de la douleur du coude et de la raideur associe physiothérapie, exercices de kinésithérapie et auto-rééducation.

    Il faut être très rigoureux, avec 2 à 4 séances par semaine les premiers temps, tout en mettant l’articulation au repos avant de la renforcer progressivement.

     

    Traitement des raideurs du coude par chirurgie : principe de l’arthrolyse du coude

    En cas d’échec du traitement médical, ou de lésions marquées, le traitement chirurgical peut être proposé. Il peut concerner autant les tissus mous (ligaments, capsule articulaire, tendons) que les structures osseuses.

    L’arthrolyse chirurgicale consiste à libérer la mobilité articulaire selon différentes techniques : arthrolyse avec arthroplastie si le chirurgien rectifie les contours articulaires sans matériel, arthroplastie avec interposition de tissu mou…

    Cette chirurgie du coude doit toujours être suivie de séances de rééducation par un kiné, afin de retrouver une mobilité optimale supprimant au mieux la raideur du coude post-traumatique initiale.

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