L’arthrose du coude : définition, symptômes et traitements

L’arthrose du coude se définit comme une maladie dégénérative et inflammatoire affectant l’articulation séparant le bras de l’avant-bras. S’exprimant principalement par de la douleur et des troubles fonctionnels, cette pathologie articulaire impose un diagnostic précis, afin de déterminer la meilleure stratégie thérapeutique pour soulager durablement la douleur du coude.

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Définition de l’arthrose du coude

 Contrairement à ce que l’on pense, l’arthrose n’est pas associée uniquement à l’âge. Il s’agit d’un processus dégénératif et progressif, touchant le cartilage articulaire : ce dernier va perdre ses propriétés mécaniques et diminuer en épaisseur, aboutissant parfois à son usure, sa fragmentation, voire sa disparition. Il n’est pas rare que ce processus aboutisse à la formation de « souris articulaires », avec présence de petits corps étrangers dans l’articulation. 

La particularité de l’arthrose du coude tient à la complexité de l’articulation, qui comprend en réalité 3 articulations différentes entre le bras (humérus) et l’avant-bras (os ulnaire et radial) : il s’agit donc de la réunion en une seule cavité articulaire des articulations huméro-ulnaire, huméro-radiale et radio-ulnaire proximale.

Les causes et symptômes de l’arthrose du coude

Quelles sont les causes principales de l’arthrose du coude ?

La cause principale d’une arthrose du coude reste de nature mécanique.

Il s’agit parfois d’une séquelle d’un traumatisme aigu, comme une fracture du coude ou une luxation.

Le plus souvent, il s’agit toutefois de l’addition de microtraumatismes répétés sur l’articulation du coude, aboutissant à la dégénérescence du cartilage articulaire.

C’est pourquoi une arthrose du coude droit s’avère plus fréquente que l’arthrose du coude gauche, les droitiers étant prépondérants dans la population générale.

C’est pourquoi aussi une arthrose du coude constitue souvent une maladie professionnelle : il s’agit, selon la loi, d’affections provoquées par les vibrations et chocs transmis par certaines machines-outils, outils et objets, et par les chocs itératifs du talon de la main sur des éléments fixes.

Cette affection professionnelle touche alors plus souvent des hommes jeunes, autour de la quarantaine. Seule une arthrose du coude avec ostéophytose (lésions osseuses prolifératives) de plus de 5 ans peut donner lieu à une reconnaissance de la CNAM.

On retrouve aussi plus fréquemment cette affection chez des patients sportifs, notamment des sports de combats (boxe, judo,ju-jitsu,MMA). Ceci en raison des micro-traumatismes répétés sur le coude comme les clés de bras.

Arthrose du coude : quels symptômes pour la reconnaître ?

Une arthrose du coude peut évoluer pendant des années, avec des signes cliniques discrets : cette chondropathie passe alors inaperçue.

Dans sa forme avancée, une arthrose du coude se reconnait en revanche facilement, en associant deux signes principaux :

  • Des signes douloureux, qui s ‘accentuent avec l’effort et s’atténuent au repos.
  • Des signes fonctionnels, avec une baisse de l’amplitude des mouvements, pouvant évoluer jusqu’à des blocages réguliers du coude en flexion ou en extension. Un bruit de craquement est parfois observé par les patients.

Toutefois, d’autres pathologies comme la tendinite du coude, une polyarthrite ou encore une rupture du biceps du coude peuvent présenter des signes similaires.

Seul un spécialiste du membre supérieur peut alors faire un diagnostic précis.

Facteurs de risques

Plusieurs facteurs peuvent favoriser le développement d’une arthrose du coude :

  • Des maladies métaboliques (comme la goutte), ou systémiques (comme certaines polyarthrites) : toutes deux fragilisent les articulations ;
  • Des exercices physiques trop intenses ou trop violents, comme le bodybuilding, le tennis ou le javelot ; c’est pourquoi il existe une forte corrélation entre arthrose du coude et musculation excessive en salle ;
  • Un manque de masse musculaire du bras ou de l’épaule, augmentant les contraintes mécaniques exercées sur le coude : le traitement de l’arthrose du coude nécessite alors des exercices de musculation, avec l’aide d’un professionnel ;
  • Un surpoids.

    Diagnostic

    Si certains signes peuvent être très évocateurs d’une arthrose du coude, ce n’est pas toujours le cas, notamment chez de jeunes patients.

    Le recours à un spécialiste  permet de poser un diagnostic de certitude, à travers un processus diagnostic complet et rigoureux.

     

    Comment reconnaître une arthrose du coude ?

    Le professionnel va interroger le patient sur le type de douleur et la nature des troubles fonctionnels. Il s’agit le plus souvent d’une atteinte unilatérale, avec prédominance de l’arthrose du coude droit chez les droitiers et, inversement, arthrose du coude gauche chez un gaucher. La douleur est accentuée à froid puis à l’effort, avec souvent mise en évidence de facteurs de risques (métier, sport, séquelle de traumatisme avec raideur du coude…).

      

    Comment reconnaître une arthrose du coude avec l’examen clinique ?

    Au cours de l’examen, le professionnel va objectiver les troubles fonctionnels, en appréciant la mobilité articulaire et les défauts d’amplitude.

    Il va ainsi distinguer :

    • Une arthrose du coude sur le versant radial, caractérisée notamment par une douleur à la rotation du poignet et la flexion du coude;
    • Une arthrose du coude sur le côté ulnaire, avec une douleur plus marquée en extension, car la maladie du coude s’accompagne souvent d’ostéophytes bloquant l’articulation.
    • Une arthrose globaleavec atteinte des deux versants.

     

    Comment diagnostiquer une arthrose du coude par imagerie médicale ?

    L’imagerie médicale reste indispensable pour confirmer une arthrose du coude, et apprécier son étendue. Il n’y a toutefois par forcément une corrélation parfaite entre les symptômes ressentis, et les lésions visibles.

    L’examen de base reste la radiographie du coude, selon différentes incidences (face, profil…).  Dans les cas les plus avancés, elle permet de mettre en évidence les « becs de perroquet » ou ostéophytes, proliférations osseuses venant constituer des butées osseuses réduisant l’amplitude articulaire.

    Certains examens spécifiques permettent de préciser les lésions, comme un arthro-scanner, une IRM.

    D’autres examens complémentaires peuvent être prescrits, comme un électromyogramme pour apprécier une éventuelle compression du nerf ulnaire.

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    Traitement

    La stratégie thérapeutique va dépendre de nombreux critères comme l’intensité de la douleur, l’importance de la raideur, l’âge du patient et sa demande fonctionnelle.

    Traitement naturel par kinésithérapie

    Un kiné spécialiste du membre supérieur et du coude va chercher à calmer la douleur, tout en restaurant une partie de la mobilité du coude.

    Il associe le plus souvent le repos avec des soins de physiothérapie, et des exercices de renforcement musculaire.

     

    Traitement médical

    Le traitement médical vise à diminuer la douleur du coude et l’inflammation articulaire :

    • Soit par voie orale avec des anti-inflammatoires ; il est parfois possible d’y associer des chondroprotecteurs, à efficacité variable. Les antalgique opioïdes sont réservés aux cas les plus sévères.
    • Soit par voie locale, avec des infiltrations locales de corticoïdes : le geste se fait le plus souvent sous anesthésie locale en une dizaine de minutes, avec si besoin un guidage par radiographie ou échographie. L’effet anti douleur apparaît en quelques jours, et dure généralement plusieurs mois. Il ne faut pas dépasser 3 infiltrations, celles-ci pouvant fragiliser les tendinopathies.

    La viscosupplémentation, par injection d’acide hyaluronique dans le coude, peut aussi être envisagée en raison de son effet chondroprotecteur.

     

    Traitement chirurgical

    En cas d’échec du traitement médical, la chirurgie du coude reste alors la seule solution en cas de trouble fonctionnel avéré (mouvement de flexion à moins de 130°, ou perte d’au moins 30° en flexion).

    Un chirurgien spécialiste du coude et du membre supérieur va déterminer la meilleure technique, selon les objectifs de traitement :

    • L’arthrolyse vise à nettoyer l’articulation des corps étrangers pouvant la bloquer, notamment en cas d’arthrose débutante ;
    • La chirurgie arthroplastique vise à remodeler l’articulation, notamment chez les sujets jeunes atteints de formes sévères ;
    • La prothèse totale de coude permet de supprimer les douleurs importantes du sujet âgé, sur lequel on accepte une récupération fonctionnelle plus faible.

    Traitement naturel par kinésithérapie

    Un kiné spécialiste du membre supérieur et du coude va chercher à calmer la douleur, tout en restaurant une partie de la mobilité du coude.

    Il associe le plus souvent le repos avec des soins de physiothérapie, et des exercices de renforcement musculaire.

     

    Traitement médical

    Le traitement médical vise à diminuer la douleur du coude et l’inflammation articulaire :

    • Soit par voie orale avec des anti-inflammatoires ; il est parfois possible d’y associer des chondroprotecteurs, à efficacité variable. Les antalgique opioïdes sont réservés aux cas les plus sévères.
    • Soit par voie locale, avec des infiltrations locales de corticoïdes : le geste se fait le plus souvent sous anesthésie locale en une dizaine de minutes, avec si besoin un guidage par radiographie ou échographie. L’effet anti douleur apparaît en quelques jours, et dure généralement plusieurs mois. Il ne faut pas dépasser 3 infiltrations, celles-ci pouvant fragiliser les tendinopathies.

    La viscosupplémentation, par injection d’acide hyaluronique dans le coude, peut aussi être envisagée en raison de son effet chondroprotecteur.

     

    Traitement chirurgical

    En cas d’échec du traitement médical, la chirurgie du coude reste alors la seule solution en cas de trouble fonctionnel avéré (mouvement de flexion à moins de 130°, ou perte d’au moins 30° en flexion).

    Un chirurgien spécialiste du coude et du membre supérieur va déterminer la meilleure technique, selon les objectifs de traitement :

    • L’arthrolyse vise à nettoyer l’articulation des corps étrangers pouvant la bloquer, notamment en cas d’arthrose débutante ;
    • La chirurgie arthroplastique vise à remodeler l’articulation, notamment chez les sujets jeunes atteints de formes sévères ;
    • La prothèse totale de coude permet de supprimer les douleurs importantes du sujet âgé, sur lequel on accepte une récupération fonctionnelle plus faible.
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    En cas d'urgence de la main : contactez le 01 86 86 34 74